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Compagnie maritime régionale : Prima a Corsica n'a pas voulu accorder de chèque en blanc

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Applaudissements, embrassades et même champagne : c’est ainsi que c’est terminé en tout début d’après-midi à l’Assemblée de Corse le débat sur le projet de compagnie maritime publique pour la Corse. Un projet qui n’en est plus un, car le montage retenu, nous en avons parlé à maintes reprises, prendra effet très rapidement. Rappelons que le mode de gestion retenu par la majorité territoriale est celui de la création de deux Semop, Sociétés d’Economie Mixte à Opération Unique : l’une devant exploiter les lignes pour les ports principaux et l’autre qui organisera la desserte des ports secondaires ; le tout sera chapeauté par une société d’investissement, qui sera chargée de l’achat et de la gestion des navires. Il est important de préciser que pour les ports principaux d’Ajaccio et de Bastia, le capital de la Semop sera à majorité privé, et ce sera le contraire pour les ports secondaires, où là les capitaux publics seront majoritaires. La droite, on le sait, a révisé ses positions au fil des semaines et est passée d’une opposition marquée à une adhésion au projet ; elle a donc voté les deux rapports. On le savait déjà, le groupe communiste a toujours été opposé à cette évolution des choses, il a donc voté contre. Le groupe de l’ancienne majorité territoriale partage, on le sait aussi, une partie des solutions retenues. Il n’a donc pas participé au vote afin de ne pas, a dit Maria Giudicelli, accordé un chèque en blanc. Dernier point enfin pour la constitution exacte du vote, la dissidence de Delphine Orsoni et d’Antoine Ottavi, d’ailleurs formalisée ce mardi matin, s’est désolidarisée du groupe Prima a Corsica. Antoine Ottavi a adopté le projet, Delphine Orsoni n’a pas participé au vote pour des raisons que l’on peut deviner.

Ecoutez Maria Giudicelli pour le groupe Prima a Corsica.