Le Direct

Départementales : la gauche peut-elle se reconstruire à Ajaccio ?

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Que restera-t-il de ces élections départementales dans quelques jours, après la réélection de Jean-Jacques Panunzi à la tête du département de Corse-du-Sud et de François Orlandi en Haute-Corse ? La question sera tranchée avant la fin de l’année à l’occasion des élections territoriales, « les vraies » élections qui concernent la Corse uniquement. Pas de considérations nationales en effet à l’occasion de celles-ci et la campagne électorale sera uniquement concentrée sur ce que sera la Corse telle que la dessinera la future Assemblée de Corse. Ces élections départementales ont-elles préfiguré ce qui se passera avant la fin de l’année ? Rien n’est moins sûr. En tout cas, des tendances fortes se sont manifestées à l’occasion de celles-ci, en Corse-du-Sud notamment, et à Ajaccio en particulier, où la droite, mise à part une temporisation dans un seul canton pour des raisons « techniques », a continué d’asseoir son emprise. La gauche ajaccienne a accumulé depuis des années les revers électoraux. Cela a commencé avec la perte par Simon Renucci du siège de député de Corse-du-Sud, et tout le reste n’a été qu’un noir enchaînement pour elle. La municipale perdue, il semblait acquis que la gauche ne pourrait pas résister à la poussée de la droite et le résultat d’hier en est l’éclatante démonstration. Une gauche morcelée et meurtrie, voilà ce qu’il reste d’un courant social démocrate qui a dominé une grande partie du département pendant une bonne décennie. Vous avez entendu lors de nos précédentes éditions François Casasoprana nous dire toute l’amertume et tout le ressentiment face à ce véritable fiasco. Pourtant à gauche, des candidatures que l’on pourrait qualifier « d’alternatives » ont montré qu’il y avait place à une reconstruction.

Ecoutez Jacques Casamarta, pour A Manca Alternativa/Front de Gauche, il était candidat dans le canton d’Ajaccio II.