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La porte fermée : l'avis de Jean-Guy Talamoni

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Bernard Cazeneuve, le ministre de l’Intérieur, était en visite ce mercredi en Corse. On va beaucoup insister sur le qualificatif « ministre de l’Intérieur », car celui-ci a axé sa visite uniquement sur le volet sécuritaire et du respect de l’Etat de droit. Beaucoup de journalistes en effet attendaient le ministre de l’Intérieur sur un tout autre volet, celui qui n’évoquerait pas la situation difficile de ces derniers jours, relative à l’agression contre les sapeurs-pompiers d’Ajaccio et des événements qui s’en sont suivis. La visite d’un ministre de l’Intérieur dans le contexte politique actuel que vit la Corse et la prise de pouvoir à l’Assemblée de Corse par une coalition nationaliste, revêtait une importance toute particulière. Et sur ce point là, on peut dire que la totalité des journalistes est restée quelque peu sur sa faim. À aucun moment en effet, mis à part un bref salut républicain, Bernard Cazeneuve n’a évoqué cette situation politique nouvelle ; ce n’était pas l’objet de la visite bien sûr, mais tout un chacun attendait qu’il évoque ce changement politique majeur et trace quelques pistes sur les rapports futurs entre l’Etat et la Corse. Selon Gilles Simeoni, les récents propos de Manuel Valls s’adressent plus à la France entière qu’à la Corse. Jean-Guy Talamoni reste nuancé sur ce qui s’apparente fortement à un claquage de porte net et définitif. La fermeture ne semble pas si évidente selon le président de l’Assemblée de Corse.

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