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Parking Campinchi à Ajaccio : l'opposition municipale défend avec force son option

(M.Lanfranchi & A.Bertocchini - Alta Frequenza) - Le conseil municipal d’Ajaccio a donc voté la résiliation du contrat de délégation de service public qui lie la ville d’Ajaccio à la société Q-Park, pour motif d’intérêt général. Un vote de la majorité municipale augmentée de celle de José Filippi. Plusieurs arguments ont été détaillés par le maire et son 1er adjoint. Un argument archéologique tout d’abord, un argument économique ensuite, un argument jurisprudentiel enfin. Pour la majorité, le dossier voté y compris par ses soins sous la précédente mandature, avait omis un certain nombre de surcoûts qui rendent le projet incompatible avec les intérêts de la ville. Les coûts de la rupture du contrat ne sont pas établis dans le détail, mais seront, selon la majorité très en deçà des conséquences qu’aurait induit la poursuite de la DSP. La majorité qui veut également présenter un plan B en terme de stationnement et de circulation, a annoncé qu’elle entreprendrait très rapidement des discussions avec la société Q-Park, pour rendre au plus tôt le square Campinchi aux ajacciens. Nous n’en sommes pas encore à l’affaire du « Trou des Halles » à Paris qui a défrayé la chronique pendant des années, mais on risque bien de s’en rapprocher. Le parking Campinchi qui aurait dû voir le jour dans environ deux ans et qui avec le parking du Diamant rénové aurait complètement redistribué les cartes en matière de stationnement en centre-ville, suscite la polémique. Ce matin (vendredi) 10 heures tapantes, salle du conseil municipal d’Ajaccio, et Grand Café Napoléon, deux équipes municipales, l’une actuelle, l’autre ancienne, ont présenté des visions du dossier totalement opposées. L’opposition municipale, après la volonté affirmée du maire d’Ajaccio de suspendre le projet, a tenu à monter vivement au créneau pour défendre son option. Elle aurait aimé que l’on puisse lancer au sein du conseil municipal un vrai grand débat afin d’aller effectivement au fond du dossier, ce qui n’a pas été le cas et ce que regrette vivement Paul-Antoine Luciani, ancien premier adjoint au maire d’Ajaccio.

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