Le Direct

Première réaction de Jean Zuccarelli après sa défaite à Bastia

(Julien Pernici - Alta Frequenza) - Le Diu Vi Salvi Regina, chant de la victoire hier soir pour les partisans de Gilles Simeoni qui l'ont entonné dans le bureau centralisateur de la mairie de Bastia. En effet, la coalition entre Gilles Simeoni, nationaliste modéré, François Tatti, divers gauche membre de la municipalité sortante, et l'UMP-UDI Jean-Louis Milani ont fait tomber ce que certains pensaient être une citadelle imprenable. Pour la première fois depuis 1968, le maire de Bastia n'aura pas pour nom de famille Zuccarelli, objectif qui paraissait être primordial pour un certain nombre de partisans de la liste de coalition. Cette victoire s'est nouée dans des proportions qui ont surpris plus d'un observateur. Il faut dire qu'avec 55,4 % des voix pour Gilles Simeoni contre 44,6 % pour Jean Zuccarelli, avec 81,78% de participation contre 79,28% au premier tour, la victoire est d'une netteté quasiment surprenante, tant le spectre large de cette union laissait penser que certains électeurs de Gilles Simeoni, François Tatti ou Jean-Louis Milani pourraient bouder les urnes voire se reporter sur Jean Zuccarelli. La déperdition aura été au final minime, car avec 9 431 voix, la liste d'union réunit 181 voix de moins qu'au premier tour lorsque les trois listes étaient séparées, et remporte vingt-trois bureaux sur vingt-six, les trois gagnés par Jean Zuccarelli se situant dans les quartiers sud de la ville. Un écart d'autant plus surprenant que Jean Zuccarelli, avec 7 592 voix, a réuni 2 082 voix de plus qu'au premier tour. La vague du changement a donc été irrésistible pour Bastia qui écrit l'histoire de la Corse en étant la première grande ville de l'île à élire un maire nationaliste à sa tête, bien qu'il soit accompagné de la gauche et de la droite républicaine, un bémol subsistant pour certains en raison de l'absence de Corsica Libera dans cet accord qui a permis à la liste Bastia de conquérir trente-quatre sièges à la mairie de Bastia et seize à la Communauté d'Agglomération de Bastia, contre neuf sièges municipaux pour la liste de Jean Zuccarelli à quatre à la Communauté d'Agglomération. Du côté des perdants, c'est les craintes majeures pour l'avenir de Bastia qui prédominaient.

On écoute Jean Zuccarelli.