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Rencontre à Paris : les choses ne se sont pas bien passées, selon Corsica Libera

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Décidemment, on ne peut pas dire que le déplacement des Corses en ce moment à Paris soit des plus prolifiques, que ce soit par dizaine de milliers dans une enceinte sportive ou en petit comité sous les ors de la République. Dans le premier des cas, on se fait plus ou moins voler et dans le second on n'est pas loin d'être complètement berné. Mise à part une réforme des départements, qui de toute manière sera appliquée dans toute la France dans deux ou trois ans, rien dans le dossier conséquent et consistant présenté par les élus de l'Assemblée de Corse et les parlementaires de l'île n'a réellement avancé aujourd'hui. Au cours de la réunion entre le ministre de l'Intérieur et celui de la Décentralisation, le courant n'est pas passé de manière positive aujourd'hui. En effet, co-officialité, statut de résident, fiscalité, révision constitutionnelle, aucune de ces demandes nettement formulées par l'Assemblée de Corse n'a reçu aujourd'hui l'aval du gouvernement. Les nationalistes n'ont pas rué dans les brancards, mais presque. Selon Jean-Guy Talamoni, "les choses ne se sont pas bien passées" car le gouvernement reste campé sur ses positions; la seule réforme aujourd'hui envisageable pour la Corse est la réforme des départements avec une fusion en collectivité unique. Pour le représentant de Corsica Libera, ce point est important, mais ce n'est pas l'essentiel du dossier corse.

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