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Statut fiscal de la Corse : la réponse de Gilles Simeoni au groupe Corsica Libera

(Michaël Andreani - Alta Frequenza) - Nouvelle session ce vendredi pour l’Assemblée de Corse avec au programme notamment le débat d’orientations budgétaires. Un débat d’autant plus attendu que la majorité actuelle avait la semaine dernière dénoncé le passif laissé par l’ancienne majorité et s’élevant à 100 millions d’euros. Une session qui a débuté par un hommage, à la demande du président du groupe Le Rassemblement, José Rossi. Une minute de silence a ainsi été respectée en la mémoire de Robert Feliciaggi, ancien président du groupe divers-droite Union Territoriale à l’Assemblée de Corse, assassiné le 10 mars 2006 à Ajaccio. Les conseillers exécutifs et territoriaux se sont ensuite prêtés au traditionnel jeu des questions orales. La première a été posée par le président du groupe Corsica Libera, Petr’Antò Tomasi, autour du statut fiscal de la Corse. Face à des dotations de l’Etat qui se réduisent comme peau de chagrin à vue d’œil, ou encore à la situation financière actuelle de la CTC telle que dénoncée par l’Exécutif, le conseiller territorial milite, plus que jamais, pour une souveraineté fiscale et budgétaire. Il a, bien entendu, rappelé que l’Assemblée de Corse s’était prononcée en décembre 2014 très majoritairement en faveur de transferts de fiscalité à la Collectivité territoriale de Corse. Pour les nationalistes de plus, l’avènement d’une collectivité unique sans renforcement des compétences et des ressources se situe très en deçà des enjeux de ce qui peut être qualifié « d’occasion historique ». Le président de l’Exécutif de Corse a répondu aux différentes interrogations du président du groupe Corsica Libera. Gilles Simeoni a développé tout un argumentaire autour de trois points : le niveau des ressources propres de la future collectivité unique, le remplacement des certaines dotations d’Etat par d’autres dispositifs et la nécessité de la prise en compte plus générale du problème dans la rédaction des ordonnances devant compléter la loi NOTRe. Concernant les dotations de l’Etat par exemple, il n’est plus possible de s’en contenter, a martelé Gilles Simeoni, que ce soit par principe mais également de part leur baisse constante.

Ecoutez le président de l’Exécutif de Corse.