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STC-CGT: le fossé se creuse

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Echange épistolaire croisé par intermédiaire médiatique entre Michel Stefani et le STC. Le président des Chemins de Fer de la Corse tire à boulets rouges, mais néanmoins humoristique, sur le syndicat des travailleurs corses après l'action entreprise mercredi à la gare de Bastia. Michel Stefani trouve quelque peu provocateur le fait de remonter aux années 1980 et à l'entreprise Femenia; une lutte de huit années qui avait conduit au licenciement d'une centaine de personnes et ce en l'absence du STC. Il regrette la confusion qui habite les esprits de ce syndicat et condamne l'absence d'analyse objective à propos de la situation aux chemins de fer. Le président, en regrettant le climat délétère qui règne dans l'entreprise, critique vivement ceux qui se limitent à accuser pour dénaturer le travail réalisé et l'exécution concrète de la convention d'exploitation. Le STC, pour sa part, ironise lui aussi sur l'action entreprise par la CGT, mais de la SNCM cette fois. Tout ça pour ça ! Le titre du courrier est évocateur et là aussi en dit long sur l'ambiance qui règne dans l'entreprise et entre les différentes forces syndicales. Selon les marins STC rien de concret n'a été réalisé au cours de la "montée" à Paris. Renouvellement de la flotte: que des promesses - départs volontaires: pas de financement - projet industriel: une vraie feuille blanche - Capital de la SNCM: toujours la bouteille à encre. Le STC s'amuse d'une mystérieuse  "pelote de laine" qui ne serait pas rembobinée, mais cela s'adresse apparemment à des initiés. A défaut de sortir nus, conclut-il, notre avenir n'est pas toujours vêtu du costume.