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Visite de Jean-Michel Baylet : l'argumentaire politique et technique de Jean-Guy Talamoni

(Maria Lanfranchi - Alta Frequenza) - La visite en Corse du ministre de l’Aménagement du Territoire Jean-Michel Baylet a débuté ce lundi  avec la signature ce matin du protocole d’accord à l’avenant du Contrat de Plan Etat-Régions 2015-2020. Une enveloppe supplémentaire de 10 millions d’euros accompagne ce document, financée à 50% par l’Etat et à 50% par la CTC. Un protocole qui prévoit de faire porter les améliorations sur deux points : la mobilité multimodale et un volet spécifique sur la montagne corse. Une belle satisfaction pour Jean-Michel Baylet, même si les discours du président de l’Assemblée de Corse et de l’Exécutif étaient loin d’afficher une telle unanimité. Ainsi sur la montagne, la fiscalité ou encore sur le respect des délibérations de l’Assemblée de Corse, le ministre et les élus de l’île sont loin d’avoir parlé d’une seule voix. Pour Jean-Michel Baylet, l’Etat a fait largement sa part du chemin, et la future collectivité unique en est la preuve la plus évidente. Jean-Guy Talamoni a avancé un argumentaire à la fois politique et technique. L’avenant au contrat de plan signé ce lundi n’a, pour le président de l’Assemblée de Corse, pas valeur de trésor : « vous venez juste nous rendre une partie de ce qui a été soustrait (avec la baisse des dotations d’Etat) ». Pour lui, à l’exception de la fiscalité sur les successions, la Corse n’obtient que non réponse ou refus de la part du gouvernement. Statut d’île montagne, intercommunalités spécifiques, transfert à la CTC d’une partie du produit de la TVA perçue en Corse, redistribution du surplus de la continuité territoriale pour réduire la fracture rurale: autant de thèmes abordés par le président de l’Assemblée de Corse. Pour Jean-Guy Talamoni, si la méthode du ministre est verticale, la nôtre « est résolument horizontale ».

Ecoutez le président de l’Assemblée de Corse.