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Vote sur la coofficialité de la langue corse: petit rappel historique de Dominique Bucchini

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Plus personne ne peut à présent ignorer la nouvelle: depuis vendredi dernier la langue corse est devenue la seconde langue officielle de l'île. Peu importe de savoir que pour l'instant cette coofficialité n'existe que par une délibération de la plus haute instance politique de l'île et peu importe aussi la manière avec laquelle le gouvernement recevra cette décision. L'important pour les insulaires c'est que leur représentation politique, et elle seule, se positionne de manière claire et définitive sur une question quasi existentielle pour l'île, ce qui fut chose faite. Et ce fut fait avec la manière car au-delà des 36 voix qui se sont portées positivement sur le texte, aucune voix ne s'est positionné contre celui ci, y compris dans le camp libéral et y compris aussi chez les ultras républicains. Bien sûr le chemin sera long encore pour obtenir, ou arracher, d'abord la constitutionnalité de la décision, ensuite la mise en place et le long développement d'un plan de sauvegarde ambitieux. Mais pour l'heure, et dans l'attente de difficultés à venir, retour sur le moment émouvant de l'annonce de ce vote historique. Le concept de coofficialité a été avancé pour la toute première fois il y a presque trente ans par Jean Baptiste Marcellesi et approuvé par les deux fédérations de Corse du Parti Communiste. Un petit retour historique qui n'est pas inopportun pour le président de l'Assemblée de Corse.