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Xénophobie et racisme insupportable : la Corse littéralement lynchée dans la presse ce matin

(Frédéric Bertocchini - Alta Frequenza) - Il fallait s'y attendre. C'est un véritable lynchage médiatique que subit la Corse depuis ce matin (lundi) dans la presse nationale. Libération considère qu'il "ne suffisait que d'une étincelle" sur l'île pour que la haine xénophobe se déchaîne dans les rues. L'Humanité considère pour sa part que "la haine xénophobe défigure l'île de beauté". Dans L'Opinion, on peut lire que "les scènes qui se sont déroulées à Ajaccio semblent tout bonnement inimaginables". Dans La République des Pyrénées, l'éditorialiste considère que ce qui se passe en Corse à un rapport avec la "vendetta" dans cette île où il y "a une loi au-dessous de toutes les autres". Dans la Charente Libre, on apprend que "la Corse s'arrange des assassinats de rue et des règlements mafieux" mais a en horreur "toute la petite délinquance véritable trouble à l'ordre naturel des choses". Pour Paul-Henri du Limber du Figaro, "il revient à l'Etat de défendre l'identité française (...) qui repose sur un socle non-négociable de valeurs communes". Même son de cloche dans Le Républicain Lorrain où il y est écrit que "l'affirmation identitaire constitue une force et un danger, celui du rejet de l'étranger". La Croix de son côté dénonce "la grande confusion qui s'installe (...) entre religion, origine et délinquance", avec "la tentation de faire des croyants musulmans des boucs émissaires". Midi Libre parle de "dérapages racistes". Dans Le Journal de la Haute-Marne, l'éditorialiste évoque "une dérive purement insulaire en particulier", indiquant que "cela fait des décennies qu'une partie des nationalistes corses s'en prend à tout ce qui n'est pas corse". Le Courrier considère de son côté que les indépendantistes qui viennent d'arriver au pouvoir en Corse "contribuent depuis des années à l'établissement de ce climat" xénophobe et raciste. Des échos qui vont jusqu'à l'étranger et dans les médias algériens, et notamment Tout sur l'Algérie, où l'on s'indigne qu'il "y a des gardes devant toutes les mosquées en Corse". Une publicité épouvantable dont la Corse aura bien du mal à se remettre. Des articles et des éditos qui ne reprennent pas, ou peu, les condamnations quasi-unanimes de la classe politique insulaire et notamment des élus nationalistes de l'assemblée de Corse.