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Le dossier SNCM s'invite dans la campagne des élections européennes

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - C'est une nouvelle journée importante qui se déroulera lundi prochain lors de la réunion du conseil de surveillance de la SNCM. On sait que l'investisseur norvégien SIEM, potentiel acheteur des futurs navires de la SNCM, sera aujourd'hui même au ministère des transports pour faire valoir ses propositions, mais aussi ses exigences. On sait également que Didier Quentin, le député UMP rapporteur de la commission des affaires européennes de l'Assemblée nationale a fait une proposition précise concernant le contentieux opposant la SNCM à la Commission Européenne. Il demande tout simplement que la SNCM rembourse les 440 millions d'euros demandés par la Commission Européenne et que l'Etat indemnise les actionnaires privés qui en échange abandonneraient les actions juridiques. La SNCM pour sa part recevrait une indemnisation compensant les sommes qui lui sont réclamées au titre du service complémentaire, soit 220 millions d'euros, car le service bien sûr a été effectué sur la période de six ans. Une proposition rejetée aujourd'hui même par Gérard Couturier et Marc Dufour qui ont envoyé un courrier à tous les députés. Cette solution, précisent-ils, serait une "application dogmatique" des jugements européens qui pourrait amener la SNCM à déposer le bilan. L'évolution de ce dossier pourrait créer un véritable clivage à l'occasion des élections européennes, car tout un chacun y va à présent de son analyse. Vincent Peillon par exemple, qui était hier en Corse a rejeté vivement la proposition du député Quentin. Pourtant, à propos de l'engagement de l'Etat, le député européen veut rester extrêmement prudent, il faut dit-il éviter tout bricolage qui provoquerait une fois de plus les foudres des instances européennes. Il faut, dit Vincent Peillon, discuter d'une solution pérenne avec la Commission Européenne.

Écoutons-le.