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Ordonnances pour la collectivité unique : les explications du groupe Prima a Corsica

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - 31 pour, 20 contre! C'est le résultat du vote intervenu hier soir aux alentours de 19 heures et qui a donc décidé de créer, pour le 1er janvier 2018, la Collectivité de Corse. L'assemblée de Corse avait en effet à se prononcer sur ces fameuses ordonnances, trois au total, proposées par le gouvernement au terme d'une longue concertation avec la représentation politique de l'île. La suppression des départements! Tel est le terme générique avec lequel on a abordé ce débat; une formulation qui au fil du temps n'a pas cesser de tendre le débat politique. Calendrier oblige, il faut dire que la voie choisie par le gouvernement était étroite, à savoir le décret gouvernemental plutôt que le chemin législatif de l'Assemblée nationale. Rappelons que ces trois ordonnances fixent le cadre institutionnel, électoral et financier de la nouvelle collectivité de Corse dès le 1er janvier 2018. Brièvement, on peut dire qu'à partir de cette date il n'y aura plus qu'une seule collectivité de Corse et que les deux départements seront fondus dans une chambre des territoires au pouvoir uniquement consultatif. La majorité a passé une journée difficile hier, mais la satisfaction était au bout de "la longue route" initiée par Pierre Chaubon il y a six ans. La droite, qui avait, rappelons-le, participé au vote "historique" des 42 en 2014, a fait cette fois ci défection; elle a même voté contre ces ordonnances, pour des raisons que José Rossi a longuement explicité. Carton plein donc pour la droite qui a recueilli l'appui du Front National et qui a donc totalisé 15 voix. La situation est plus complexe à gauche car, ce n'est pas une surprise, les trois communistes ont voté contre. Paul-Marie Bartoli, ce n'est pas non plus une surprise, a également voté contre, tout comme Delphine Orsoni qui avait donné son pouvoir à Antoine Ottavi qui lui a voté pour. Le groupe de Paul Giacobbi a donc choisi de continuer sur la voie tracée par Pierre Chaubon il y a maintenant plusieurs années.

Ecoutez Maria Giudicelli.