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Arrêté Miot: la demi-surprise de Pierre Chaubon

(Alex Bertocchini - Alta Frequenza) - Le coup de massue asséné par le Conseil constitutionnel, un quarteron de notables qui passe par-dessus le vote démocratique d'une assemblée nationale, va-t-il booster le projet global pour la Corse?  Certains, et ils sont de plus en plus nombreux, partagent cette idée. Jugé non conforme à la Constitution, le fameux article de la loi de finances 2014 accordant à la Corse une sortie en sifflet de son statut dérogatoire régissant les droits de succession, aura donc à nouveau soufflé, à quelques jours d'intervalle, le chaud et le froid sur une île et une population très attentive à ce type d'évolution. Et si finalement c'était un mal pour un bien! Sans forcément se complaire dans la politique du pire, il semble bien que vouloir régler les problèmes de la Corse, celui ci en est un parmi bien d'autres, par la voie administrative, réglementaire et législative actuelle relève de la gageure. L'idée qu'il faut donc parvenir à une réforme constitutionnelle qui donnerait réellement à la Corse la possibilité de régler ses propres problèmes fait son chemin. Toujours à ce sujet, et c'est un peu une surprise, Pierre Chaubon lui n'est pas totalement surpris, ni même déçu, de cette seconde sanction du Conseil constitutionnel. Le président de la commission des compétences législatives et réglementaires de l'assemblée de Corse ainsi qu'Antoine Orsini le président de la commission des finances de la même assemblée tirent toutes les conclusions de ce nouveau coup de théâtre. Selon eux, ce coup d'arrêt, cet espoir déçu finalement conforte la commission dans ce qu'elle préconise dans ses conclusions: la Corse ne pourra obtenir des dispositions dérogatoires, en quelque matière que ce soit d'ailleurs, sans une révision de la Constitution.

Écoutez Pierre Chaubon.